Au Pérou, le désastre n’a pas eu lieu !

25 Septembre 2012


Deux scientifiques russes, se réclamant expertes en ufologie, avaient prédit un tremblement de terre dévastateur, suivi d’un tsunami sur les côtes du Pérou vendredi 21 septembre 2012. Le séisme en question ne s’est cependant pas manifesté.


Lors d’un congrès d’ufologie qui s’est tenu en Argentine le même jour, les « expertes » avaient annoncé un tremblement de terre massif au Pérou, qui a poussé certaines personnes à se ruer sur les supermarchés dans certaines villes du littoral, la veille de la date indiquée. Les scientifiques Victoria Popova and Lidia Adrianova sont connues pour avoir possiblement avertit du séisme du 20 mars 2012 au Mexique ; dans les faits, elles avaient prédit une série de trois « cataclysmes mondiaux », dont le premier devait se dérouler le 20 mars sur la côte Pacifique, le deuxième ce 21 septembre, suivis de tsunamis. Le tremblement de terre en mars dernier n’avait pas causé de tsunami, et bien que de force 7,8 sur l’échelle de Richter, n’était pas d’ampleur inégalée.

Cette fois, leur thèse était basée sur des « signes » laissés selon elles par des « civilisations extra-terrestres », par des cercles de culture (crop circles) et sur des sites archéologiques péruviens, tels que le Machu Picchu et les lignes de Nazca (géoglyphes qui vus du ciel représentent des formes animales en particulier, tracés par la civilisation nazca entre le 5ème et le 7ème siècle, ayant donné lieu à une théorie sur l’origine extra-terrestre de ces mêmes lignes). Cependant, les experts en sismologie, cités par le quotidien La Republica, rappellent qu’il est impossible de prédire quand un tremblement de terre va survenir, encore moins de quelle force. Il est d’ailleurs commun que des séismes se déroulent en Amérique du Sud, en général de faible force, particulièrement ceux situés sur la côte Pacifique, traversés par la Ceinture de feu du Pacifique, comme le Pérou. Le dernier tremblement d’importance dans ce pays s’est déroulé en 2007. De force 7, il avait en partie détruit la ville de Pisco au sud de Lima, près de l’épicentre. Un séisme de force 8 ou plus serait dévastateur dans certaines régions, notamment à Lima la capitale, où chaque année une étude est publiée révélant les zones à risques en cas de catastrophe ; certains bâtiments dans le quartier historique et dans certains quartiers pauvres notamment pourraient s’effondrer, et d’autres situés le long de la côte sont directement concernés par le risque de tsunami.



Ex-responsable du pôle traduction et rédactrice à ses heures perdues. En savoir plus sur cet auteur